Premier soldat — Félix RUDEL
Deuxième soldat — Frédéric CYPRIEN
Silhouette — Axel GIRAUD
Écrit et réalisé par — Matheo FOULQUIER
Assistant de réalisation — Gautier MENARD
Chef opérateur — Matheo FOULQUIER
Cadreur — Mathéo LE BAIL
Assistant de caméra — Thierno ZANIFÉ
Machiniste — Tommy LATGÉ
Chef opérateur son — Yaël MATEJKA
Assistant son — Esteban MIRANDA
Production — AURORE Studios
Régisseuse — Anaïs GARRELOU
Régisseur — Paul FOULQUIER
Montage — Matheo FOULQUIER
VFX — Matheo FOULQUIER
Superviseur 3d — Mathéo LE BAIL
Étalonneur — Matheo FOULQUIER
Mixeur son — Matheo FOULQUIER
Musique — Blue Jay
Musique — Rayn
Musique — Lucas GRANEL
Décoration — Matheo FOULQUIER
Décoration — Axel GIRAUD
Décoration — Yaël MATEJKA
Décoration — Anaïs GARRELOU
Décoration — Gautier MENARD
Costume — Roxane DARRIEU
Accessoire — Laurent FOULQUIER
Affiche — Moanatea TIMAU
Nous avons tous des images de la Première Guerre mondiale, que ce soit à travers les cours d'Histoire, les documentaires ou les musées. Nous avons tous en tête les tranchées humides, la cruauté et la violence de la guerre, avec ses obus, ses gaz moutarde, ses baïonnettes et ses lances flamme, ainsi que les membres en moins des poilus et les gueules cassées.
Nous savons que 20 millions de personnes sont mortes pendant cette guerre. Mais il y a peu de discussion sur ceux qui sont rentrés sans aucune blessure physique. Ce projet a pour but de perturber le spectateur en lui faisant ressentir, ne serait-ce qu'un instant, ce que cela fait d'être un soldat au milieu de l'absurdité et de la violence de la guerre.
En outre, il vise à rendre hommage aux milliers de soldats qui sont devenus fous à leur retour de guerre et qui ont laissé une partie d'eux-mêmes sur le champ de bataille.
Pour ce faire, j'ai opté pour le genre horrifique. L’ambiance pesante et le rythme lent permettent de ressentir le poids que subit le personnage. Je voulais qu’on soit, en tant que spectateurs, autant perdu que lui. C’est pourquoi le point de vue est seulement interne et que nous sommes plongés dans le film sans aucun contexte.
Nous ne connaissons ni la bataille ni même le nom du héros. Nous sommes jetés sur le champ de bataille avec un premier plan large. On y voit un soldat désarmé, dos à la guerre. Les autres soldats français, très actifs, courent dans la direction opposée. Un léger travelling avant confirme que nous allons nous intéresser à lui. Enfin, un obus tombe à quelques mètres de lui, tuant un poilu sur le coup.
Cette dernière action d'une extrême violence retire toutes les émotions du héros. La bataille n'est qu'un décor, un prétexte pour parler de la fragilité de la psychologie. C'est pourquoi le genre n'est pas un film de guerre. Le héros n'a pas de mission à accomplir. À certains moments, il ne semble même plus se battre pour sa propre survie.
En outre, il vise à rendre hommage aux milliers de soldats qui sont devenus fous à leur retour de guerre et qui ont laissé une partie d'eux-mêmes sur le champ de bataille.