WE ARE BEFORE KINGS
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Photo : Gautier Menard / Esteban Miranda
J’ai souhaité faire un film à prime abord fantastique sur une personne qui se retrouve embarquée dans une histoire surréelle(il se téléporte), pour ensuite dériver vers le drame psychologique et avoir une hybridation de genre.
Le but était d’aborder un thème de société via des éléments parsemés tout au long du projet: le deuil.En effet, je souhaitais traiter de manière indirecte et légère, le deuil, comment il peut impacter le quotidien, comment on peut faire ou au contraire ne pas faire son deuil.Dans ce contexte, le protagoniste se ferme à toute émotion, il se renferme et ne ressent ses émotions qu'à travers un médium, en l'occurrence la musique.
En outre, il vise à rendre hommage aux milliers de soldats qui sont devenus fous à leur retour de guerre et qui ont laissé une partie d'eux-mêmes sur le champ de bataille.
Pour ce faire, j'ai opté pour le genre horrifique. L’ambiance pesante et le rythme lent permettent de ressentir le poids que subit le personnage.Je voulais qu’on soit, en tant que spectateurs, autant perdu que lui. C’est pourquoi le point de vue est seulement interne et que nous sommes plongés dans le film sans aucun contexte.
Sur l’aspect visuel, j’ai cherché à dépeindre deux univers totalement différents . Pour les lieux de téléportations, je souhaitais des plans épurés pour les scènes de téléportation comme on peut retrouver dans La Leçon de Piano de Jane Campion ou alors le clip de Hania Rani réalisé par Neels Castillon.
Pour cela, j’ai opté pour un format 2.35/1 avec de longs plans larges avec parfois du mouvement. Le but était de créer une atmosphère de sérénité et de liberté pour le protagoniste. Pour l’univers du réel , j’ai opté pour un format 16/9 des plans plus courts et rapprochés pour accentuer l'oppression de son quotidien. Le protagoniste évolue dans un milieu urbain étouffant. L’opposition des deux univers se retrouvent aussi dans la colorimétrie. Pour le côté sonore, je voulais une opposition entre principalement des sons mono pour l’univers du réel et principalement du stéréo pour les scènes de téléportation.
Pour la musique, malgré son omniprésence dans le projet, elle n’est réellement audible qu’à la fin pour marquer une libération.Avant, les musiques sont audibles indirectement soit par le souffle du protagoniste, soit par un côté étouffé quand il est sous l’eau…
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